Miniaturiste / Jessie Burton – Gallimard, 2015.
Amsterdam XVIIème siècle. Petronella Oortman, 18 ans, arrive dans sa nouvelle demeure, celle du richissime marchand Johannes Brandt auquel elle est mariée depuis peu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil est distant. Sa belle-sœur, belle femme célibataire, autoritaire et froide distille au compte-goutte les informations sur ce que l’on attend d’elle, et son mari semble la fuir. La seule manifestation d’attention à son égard est le cadeau qu’il lui fait d’une maison miniature à l’image de leur riche demeure. Souffrant de solitude, blessée dans son amour propre, elle s’efforce de meubler ce « jouet » avec l’aide d’un miniaturiste mystérieux qui semble tout connaître de son intimité sans jamais la rencontrer. Il semblerait même que ce mystérieux personnage influe sur le cours de sa vie, et l’aide à y voir plus clair dans les mystères qui entourent chacun des acteurs de sa nouvelle vie. Confrontée au drame, cette jeune femme saura prendre les décisions qui feront d’elle une femme plus libre dans cette Hollande confite dans le conformisme et l’appât du gain.
Pour ceux qui ont aimé La Jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, Le Cœur cousu de Carole Martinez ou L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, voici une lecture d’été distrayante et instructive.